DIEUDONNE- LE JOURNALISTE -BEST OF 11 SEPTEMBRE

LADY PONCE - Carrosserie

« Une si longue lettre », un récit pour l’égalité des sexes

La tristesse, la jalousie et l’espoir de Ramatoulaye font réfléchir le lecteur sur les effets négatifs de la polygamie. Mariama Bâ montre que les femmes doivent changer, se battre pour enfin arrêter de se soumettre comme Ramatoulaye. « Une si longue lettre » met en évidence les effets de la polygamie sur la vie de deux sénégalaises, voilà en substance la description que Mariama Ba en fait dans son roman. Écrit comme une lettre personnelle de Ramatoulaye à son amie Aïssatou, la romancière montre les choix différents que les femmes ont face à la réalité de la polygamie : Il s’agit soit de quitter son époux, ou soit de rester dans son foyer. Mais sa copine Aïssatou a choisi de quitter son mari et de poursuivre une vie meilleure, alors que Ramatoulaye elle, choisit de rester dans sa situation et perdre ainsi une partie d’elle-même. À travers le roman, Mme Bâ souligne l’importance de l’indépendance des femmes africaines dans la société patriarcale, la tristesse, la jalousie et l’espoir subtil de son personnage Ramatoulaye. Dans un premier temps, le lecteur note la description presque muette de la douleur de l’enterrement de Modou, le mari de Ramatoulaye. Ensuite, la narratrice semble être ennuyée par les rituels et par la famille de Modou. Son mari est mort, mais Ramatoulaye se sent triste à cause de la vie de Modou. Son mariage avec une jeune fille, Binetou a volé le bonheur de Ramatoulaye. Le consentement de Ramatoulaye fait réfléchir le lecteur sur l’injustice de la situation : Modou peut faire ce qu’il veut, mais Ramatoulaye doit cacher ses sentiments, prisonnière des traditions. Mariama Bâ conclut l’histoire en suggérant que Ramatoulaye va essayer d’être heureuse, qu’elle survivra et continuera à survivre malgré le passé. Avec les émotions subtiles de son personnage principal, Mariama Bâ montre la nécessité des femmes africaines de lutter contre les pratiques injustes typiques des sociétés patriarcales. Louise BIDZA

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de Gandhi